« Savoir-nager » en sécurité de la maternelle au lycée

La lutte contre les noyades et le développement de l’aisance aquatique sont des priorités de l'État en matière de prévention. Un ensemble d’actions, réglementaires et pédagogiques, a été défini pour que le plus grand nombre d’élèves apprennent à nager en sécurité. L'enseignement du « savoir-nager » et de la natation s’opère dans la perspective de la construction des compétences des programmes d’éducation physique et sportive au fil de la scolarité.

Mis à jour : mai 2023

Apprendre à « savoir-nager » en sécurité à tout moment de la scolarité

L'aisance aquatique

Avec « l’aisance aquatique » un éclairage particulier est porté sur les premiers apprentissages des élèves. L’enjeu est en outre de soutenir la prise en compte des non-nageurs dans un parcours de formation au regard du principe qu’il n’est jamais ni trop tôt ni jamais trop tard pour apprendre à nager.

L’aisance aquatique en tant que première expérience positive de l’eau s’inscrit dans le parcours de formation de l’élève nageur. C’est une étape décisive pour la poursuite des apprentissages des élèves qu’il convient d’accompagner dans le respect de leurs besoins et caractéristiques. Des observables sont proposés pour permettre aux enseignants d’organiser une progressivité de ces premiers apprentissages qui se finalisent par le fait de pouvoir entrer dans l’eau, se laisser flotter, aller sous l’eau, se déplacer et en sortir.

NB : le test anciennement nommé « aisance aquatique » qui était nécessaire pour la pratique des activités nautiques en accueil collectif de mineurs est renommé Pass nautique, sans changer de contenus. Il s’agit de faire correspondre la désignation avec les usages et d’éviter la confusion avec la redéfinition du concept d’aisance aquatique. Les professeurs des écoles sont toujours habilités à faire passer le « Pass nautique ».

    L’Attestation Scolaire du Savoir Nager (ASSN) devient Attestation du Savoir Nager en Sécurité (ASNS)

    Adoptée par les 17 fédérations françaises de natation et l’éducation nationale, l’attestation scolaire du savoir-nager change de désignation afin de perdre sa restriction au cadre « scolaire » et faire apparaître explicitement sa dimension sécuritaire. Elle est désormais désignée « attestation du savoir nager en sécurité » (ASNS) et devient un test unique sur le plan national, permettant la continuité entre le milieu scolaire et extra-scolaire. Ainsi, les élèves pourront faire valoir une attestation obtenue en dehors du temps scolaire et signée par un personnel qualifié. De la même façon, l’attestation obtenue au cours de la séquence d’EPS pourra être prise en compte dans le milieu sportif. Cette attestation est intégrée au livret scolaire de l’élève.

    Ce qui change dans le déroulement du test :

    • Les distances à parcourir sur le ventre et le sur dos augmentent de 15 à 20m pour une distance maximale de 50m sans prise d’appui ni au fond, ni au bord.
    • À la fin du parcours, est rajoutée la capacité à s’ancrer sur un élément stable pour attendre les secours.

    Grille des observables du savoir-nager incluant le lien vers la présentation vidéo des différentes situations.

    Le parcours d’apprentissage

    Évolution au fil de la scolarité de l'élève

    Le parcours de formation du non-nageur débute dès l'école maternelle, avec l'objectif d'une première expérience positive de l'eau et l'acquisition par tous d'une aisance aquatique. L'acquisition du savoir-nager se poursuit sur l'ensemble du cursus scolaire, prioritairement de la classe de cours préparatoire (CP) à la classe de sixième.

    L'ASNS, au cœur du parcours de formation du non-nageur

    L'obtention de l'attestation du savoir-nager en sécurité (ASNS) en fin de cycle 3 marque une étape incontournable dans le parcours de formation des élèves. La maîtrise des compétences permettant d’évoluer en sécurité dans un milieu surveillé et fermé est la clé de l’ouverture vers des expériences plus larges et variées dans deux champs d’apprentissages « produire une performance optimale, mesurable à une échéance donnée » (CA1) et « adapter ses déplacements à des environnements variés (CA2) ».