C’était dans le cadre de la tournée administrative que nous, missionnaires (CTG, OPT, DIRAJ, DGEE et DGAE), avons quitté le quai de Hao afin de nous rendre dans les différentes îles.
Certaines n’étant accessibles que par voie maritime, c’est donc à bord d’un catamaran que nous sommes partis à la rencontre de la population, des enseignants ainsi que des élèves des atolls tels que Amanu, Marokau, Hikueru, Raraka et Fakarava. Pour rallier ce dernier, il a fallu parcourir une distance d’environ 300 mille nautiques.
Du lundi 18 au samedi 23 mars 2019, Vainui Marakai, coordonnatrice REP+, est donc allée à la rencontre de ces enseignants en faisant des visites de classe qui leur permettront d’améliorer leur pratique et de mieux répondre aux besoins des élèves en développant les gestes professionnels adaptés. C’était l’occasion également de faire des animations hors temps scolaire avec pour objectif de faire bénéficier aux enseignants d’apports pédagogiques et didactiques pour les articuler leurs pratiques enseignantes sur le terrain. Un « marathon pédagogique », rythmé par des moments courts mais intenses, tant à l’école qu’à la mairie. Les maires et les équipes municipaux ont accueilli les convives composées des missionnaires et parfois des enseignants, autour d’un savoureux repas. Tous ont apprécié la convivialité de l’accueil et la qualité de l’organisation.
Il convient de souligner l’isolement de certains atolls comme Amanu, Marokau et Raraka qui sont essentiellement accessibles par bateau. Certaines petites structures sont pourvues de climatisation, c’est le cas des écoles de Marokau (nouvelle école depuis octobre 2018) et de Hikueru. Cependant, une école est dépourvue d’électricité et rencontre quotidiennement des problèmes auxquels enseignante et élèves cherchent des solutions. En effet, la vague de chaleur, n’est pas sans conséquences pour les élèves de Raraka et leur enseignante. Ils étouffent en collectivité et ne peuvent s’empêcher de sortir se rafraîchir, l’enseignante proposant parfois de faire classe dehors, à l’ombre des cocotiers pour pouvoir sentir le vent faible. A cela, s’ajoute le problème des moustiques et des nonos et il devenait urgent de trouver une solution pour éradiquer ces insectes qui entravent les bonnes conditions de travail de l’enseignante et d’apprentissage des élèves.
Des moments d’échanges et de réflexions enrichissants amorcent un travail collaboratif (enseignant/formateur). Ces rencontres entre les enseignants et un membre de la circonscription pédagogique ont également permis un regain de motivation et un plaisir d’enseigner reprenant le dessus pour la réussite de tous nos élèves des Tuamotu-Gambier.
V. MARAKAI
